vendredi 23 décembre 2011

Le quotidien de madame César

Tu veux que je te dise ? Certains ne sont vraiment pas sympas, mais pas sympas du tout. De qui je parle ? De ceux qui font en sorte que tous les ans, malgré les larmes des étudiants et même des profs, les partiels tombent la première semaine de janvier.

Alors rien que pour ça je passe la première semaine de mes chères et délicieuses vacances à Paris, dans mon bureau, à la bibli, dans les bouquins et les notes, parmi mes crayons et stylos, entre le stabylo orange piqué à ma maman et le stabylo jaune acheté à un prix exorbitant... La belle vie !!

Alors, j'essaye d'éviter de me dire qu'en ce moment, mon frère est tranquillement chez mes parents, respire l'air de la campagne, n'a strictement rien à faire (ha si, "un croquis par jour" tout de même !). J'évite aussi de penser à mes juments dont j'aurai pu m'occuper. J'essaye d'occulter mes petits parents que je vois rarement, leurs petits plats mitonnés...

Moi, c'est tartine de Kiri - compote pomme/poire. Pas de quoi se réjouir, mais j'ai vu pire (= absence totale de choses à grignoter, je vous assure, c'est un supplice !). Et puis j'ai mes chats. Ptit'Noir qui vient me rendre visite de temps en temps, Leeloo, sur mon bureau, qui tente inlassablement de s'installer sur mes cours (j'ai beau lui dire non, elle s'installe à quelques centimètre puis, à force de s'étirer et de ramper perfidement, elle arrive peu à peu à recouvrir la moitié de la page que je suis en train de recopier bien au propre sur mon ordinateur !).

Madame César, c'est une allusion (qui n'a pas de sens je l'admet) à mes cours. Pourquoi Scipion Emilien, Marius, Pompée, César et toute la bande ont-ils fait autant de guerre ? Contre autant de peuples aux noms si étranges ? Et pourquoi n'ont-ils pas fait tout ça la même année ? Ca aurait quand même été plus simple, non ?

Madame César se plaint beaucoup trop. Après tout, je suis bien ici, aux côtés de mon mur noir de moisissure, bien au chaud (humide), auprès du Poupou qui est tout gentil (cf. la petite assiette de gâteaux avec un café et deux sucres qu'il m'a préparée en guise d'en-cas tout à l'heure).

Après tout, demain c'est le réveillon, et je les revois tous pour Noël !




lundi 12 décembre 2011

Les derniers aventuriers

En cette période de début d'hivers, une pensée pour les marins engagés dans le Trophée Jules Verne, un tour du monde sans escale par équipages. A ce propos, dans son blog sportif Fortes Têtes, Cécile Traverse cite Loïck Peyron parlant des marins et de leurs quête de "l'inutilité" :


« Pourquoi ces marins tournent-ils autour du globe sur un engin démentiel et à des vitesses ahurissantes ? Quel est l'intérêt de la démarche ? J'imagine que l'on peut toujours se demander : à quoi ça sert ?
 
Conquérants d'un inutile quasiment indispensable, les marins du large sont peut-être les derniers aventuriers. Conscients ou non des valeurs qu'ils représentent, ils demeurent, aux yeux des terriens, de drôles de créatures se nourrissant exclusivement d'alcool et de tabac, tirant sur des ficelles, la tête dans les nuages et les bottes aux pieds s'en allant comme ça, un jour, juste pour faire un tour… Certes, c'est un peu exagéré, mais l'essentiel est là car ce marin est, avant tout, un assoiffé de liberté, rappelant à son frère, cloué à terre, que le bleu est la couleur qui sied le mieux aux hommes libres ». 

 (lemonde.fr, 1er Décembre 2011)
Gitana Eighty, le bateau de Loïck Peyron, le 21 novembre 2007 au large de Salvador de Bahia | Marcel Mochet AFP/archives

The city I love

Aujourd'hui, je peux vous le dire : j'aime Paris. Il aura fallu du temps pour m'habituer au bitume mais ça y est, j'aime ma ville, j'aime le monde et l'effervescence. Et la vie, partout.

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