En cette période de début d'hivers, une pensée pour les marins engagés dans le Trophée Jules Verne, un tour du monde sans escale par équipages. A ce propos, dans son blog sportif Fortes Têtes, Cécile Traverse cite Loïck Peyron parlant des marins et de leurs quête de "l'inutilité" :
« Pourquoi ces marins tournent-ils autour du globe sur un engin
démentiel et à des vitesses ahurissantes ? Quel est l'intérêt de la
démarche ? J'imagine que l'on peut toujours se demander : à quoi ça
sert ?
Conquérants d'un inutile quasiment indispensable, les
marins du large sont peut-être les derniers aventuriers. Conscients ou
non des valeurs qu'ils représentent, ils demeurent, aux yeux des
terriens, de drôles de créatures se nourrissant exclusivement d'alcool
et de tabac, tirant sur des ficelles, la tête dans les nuages et les
bottes aux pieds s'en allant comme ça, un jour, juste pour faire un
tour… Certes, c'est un peu exagéré, mais l'essentiel est là car ce marin
est, avant tout, un assoiffé de liberté, rappelant à son frère, cloué à
terre, que le bleu est la couleur qui sied le mieux aux hommes
libres ».
(lemonde.fr, 1er Décembre 2011)
Gitana Eighty, le bateau de Loïck Peyron, le 21 novembre 2007 au large de Salvador de Bahia | Marcel Mochet AFP/archives |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire